UTMB 2025 : Retour sur une 22e édition exceptionnelle
- Vibes
- 9 sept.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 14 sept.
La 22ᵉ édition de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, qui s’est tenue fin août 2025, restera dans les mémoires comme l'une des plus exigeantes de son histoire. Le parcours, long d'environ 171–174 km avec près de 10 000 m de dénivelé, a été modifié en raison d’une météo difficile avec pluie, grêle, vent, neige et températures glaciales. Les fameuses pyramides calcaires et certaines portions de l’OCC ont même été supprimées pour garantir la sécurité des coureurs.
Des vainqueurs inédits
Le Britannique Tom Evans, 33 ans, s’impose brillamment en 19h18’58’’ et devient le premier Britannique victorieux depuis Jez Bragg en 2010. Derrière lui, l’Américain Ben Dhiman prend la deuxième place en moins de 20h, tandis que l’Anglais Josh Wade complète le podium. Aucun Français ne figure sur le podium : le meilleur résultat revient à Thibaut Garrivier, 5ᵉ (20h20’25’’), suivi de Ludovic Pommeret, magnifique 6ᵉ.
Chez les femmes, c’est la Néo-Zélandaise Ruth Croft qui s’impose avec une performance remarquable en 22h56’23’’. Elle devient ainsi la première Néo-Zélandaise à remporter l’UTMB, et la toute première femme à décrocher les trois courses mythiques de la série UTMB (CCC, OCC et UTMB). Derrière elle, la Française Camille Bruyas se distingue en prenant une superbe deuxième place (23h28’48’’). Katharina Hartmuth (Allemagne) complète le podium féminin.
Des conditions dantesques et une ambiance exceptionnelle
Les conditions météorologiques ont imposé un nouveau calibrage à la course, mais n’ont en rien entamé l’esprit combatif des coureurs. Beaucoup ont été confrontés à des passages nocturnes éprouvants, comme l’abandon de François D’Haene au Lac Combal ou la lutte acharnée de Courtney Dauwalter, en tête quasiment depuis le départ mais qui a faibli lors de la descente du Grand Col Ferret vers la Fouly et qui finit courageusement 10ᵉ. À Vallorcine, une atmosphere festive et euphorique a réchauffé les cœurs des participants, grâce à une zone de soutien animée par les spectateurs, pancartes et déguisements.
Parmi les 2492 participants au départ, 1 664 ont franchi la ligne d’arrivée, un chiffre impressionnant compte tenu des conditions extrêmes et des 829 abandons enregistrés. Parmi eux, le Français Jean‑Charles Guilhem est devenu le doyen des finishers, bouclant l’épreuve en 46h04’39’’. Il termine 1503ᵉ avec 26h de plus que le vainqueur. À 70 ans, son exploit incarne la détermination et la passion du trail au-delà des âges.
Commentaires