Guatapé, l'un des villages les plus colorés du monde

À seulement deux heures de Medellín, Guatapé attire les voyageurs du monde entier avec ses façades éclatantes et ses ruelles pavées aux allures de galerie d’art. Ici, chaque maison est une explosion de couleurs, chaque mur raconte une histoire, et chaque recoin donne envie de sortir son appareil photo. Mais derrière cette carte postale se cache un vrai patrimoine culturel.

Une tradition de longue date

Les “zócalos”, ces fresques peintes en bas des murs, ne sont pas là que pour faire joli. Nées au début du XXe siècle, elles servaient d’abord à protéger les maisons des éclaboussures de boue. Petit à petit, les habitants ont commencé à y représenter leur métier, leurs croyances ou des scènes de la vie quotidienne. Un fermier, une vache, un outil, une fleur… Chaque zócalo est unique et porteur de sens.

Guatape et ses "zocalos"

Cette tradition s’est renforcée dans les années 2000, lorsque la municipalité a encouragé la population à redonner vie à ses façades. Résultat : Guatapé est aujourd’hui un musée à ciel ouvert.

Une renaissance après l’exil

Guatapé n’a pas toujours été un lieu touristique. En 1978, la construction du barrage hydroélectrique a bouleversé le village : une partie du territoire a été inondée, forçant de nombreuses familles à déménager. L’ancien Guatapé est désormais sous les eaux du lac artificiel.

Mais loin de sombrer, la ville a su se réinventer. En misant sur l’art, le patrimoine et l’hospitalité, elle est devenue l’une des destinations les plus populaires d’Antioquia.

Et la Piedra del Peñol ?

La magifique Piedra del Peñol

Impossible de parler de Guatapé sans évoquer ce géant de granit de 200 mètres de haut, situé à quelques kilomètres du centre. On l'appelle simplement “la Piedra”. Un escalier de 740 marches permet d’en atteindre le sommet, avec à la clé une vue imprenable sur l’archipel de lacs et d’îlots verts qui s’étend à perte de vue.

Aujourd’hui, les habitants de Guatapé sont fiers de voir leur village figurer parmi les plus beaux du continent. Et pour cause : ici, ce sont eux qui peignent, décorent, racontent et transmettent. Loin d’un décor figé, la ville est vivante, joyeuse, authentique.